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Verticalité Parisienne


Une vision spécifique du 13e arrondissement de Paris : la tour.


“Une ville sait entretenir, réparer, adapter, faire place aux nouveaux besoins et aux nouvelles habitudes sans faire table rase, s’enrichir au fil du temps. Une ville en phase avec le mouvement même du devenir social, parce que capable conjointement de nourrir un projet et de donner vie à une mémoire.” (1)

Les grandes métropoles sont en perpétuel mouvement, l'urbanisme doit concilier héritage historique et adaptation aux besoins actuels. On s'intéresse ici aux grands ensembles et aux tours du 13e arrondissement de Paris qui ont connu des évolutions particulières. Ces symboles architecturaux, d’abord synonymes d'innovation, ont vu leur image évoluer au fil du temps. Entre idéal projeté et réalité vécue, nombre de confrontations ont lieu quand on écoute le récit des habitants. Les tours résultent de la transformation urbaine de certains espaces. En utilisant des exemples, des témoignages et des projets de revitalisation, nous mettrons en lumière comment ces quartiers de tours dans le 13e reflètent à la fois les rêves passés de leurs résidents et les défis du renouvellement urbain contemporain.



Palimpseste du 13e arrondissement, complexité et potentiel, illustration, Lily Meunier



Une histoire de friche


De nombreuses villes françaises ont été marquées par un passé industriel, mais à partir des années 1980, la compétition croissante des pays à faible coût de main-d'œuvre a entraîné l'abandon de nombreux secteurs industriels, ce qui a entraîné une forte augmentation du chômage. Cela laisse certaines de ces villes avec de nouvelles friches industrielles, connaissant autrefois une industrie florissante, mais désormais laissée à l'abandon. Situées au cœur des zones urbaines, elles sont devenues des terrains sous-exploités mais riches en potentiel. Leur ré-aménagement fait partie d'une stratégie de développement urbain offrant de nombreux avantages, notamment l'optimisation de l'utilisation de l'espace existant pour limiter l'expansion urbaine en périphérie.

Un exemple de cette transformation est le quartier de Poblenou à Barcelone.
Poblenou a considérablement évolué depuis quelques années. Cette transformation rapide peut être attribuée à sa présence industrielle, qui en a fait la plus grande concentration industrielle de Catalogne. Ce quartier a su évoluer pour répondre aux besoins changeants de ses habitants, même si sa transformation a engendré une gentrification locale, au détriment des populations les plus modestes. Cependant, grâce au “Projet@22”, un plan urbain ambitieux, le quartier a transformé 200 hectares de terrains industriels en un quartier de l'innovation unique en Europe. Situé sur la côte, avec un design avant-gardiste marqué par des tours imposantes conçues par des architectes renommés, tels que Jean Nouvel, Poblenou incarne la modernité tout en conservant une profonde connexion avec son passé, faisant de lui un quartier dynamique et captivant.

Les acteurs(2) du renouvellement urbain ont donc transformé ces anciens sites industriels en quartiers résidentiels, entrepreneuriaux, commerciaux ou de loisirs, ce qui stimule l'activité économique, crée des opportunités d'emplois locaux et améliore la qualité de vie des résidents grâce à des espaces publics attrayants et des logements modernes. L'aménagement de ces friches permet de préserver le patrimoine industriel en adaptant d'anciens bâtiments tout en conservant leur caractère historique. Cette approche favorise la mixité des fonctions urbaines, la densification et une planification plus efficace pour répondre aux besoins des citadins.

La stratégie urbaine de l’aire métropolitaine de Barcelone repose sur la définition donnée par son Agence de l’Écologie Urbaine : “La Ville durable est une ville compacte à forte densité spatiale qui présente les caractéristiques de complexité fonctionnelle, connectivité, accessibilité, diversité des populations, efficacité du métabolisme urbain, cohésion sociale”.

En France, le 13e arrondissement de Paris a connu plusieurs grands projets de renouvellement urbain. Il était impératif de repenser l'aménagement de ses terrains de friche, car de nombreux quartiers, tels que l'îlot 13, souffraient d'insalubrité et d'une surpopulation due à leur expansion rapide. Pour remédier à la crise du logement, il a été nécessaire de lancer un projet urbain majeur appelé "Italie 13", une vaste entreprise d'urbanisme débutée dans les années 1960 et interrompue au milieu des années 1970. La rénovation, dirigée par Raymond Lopez (architecte-conseil pour la ville de Paris) et son assistant Michel Holley, ne visait pas seulement la réhabilitation, mais plutôt une refonte globale de ces quartiers, inspirée par la charte d'Athènes du Corbusier.

Le projet consistait à construire en hauteur afin de libérer de l'espace au sol et d'offrir une meilleure luminosité aux appartements. Il prônait également la séparation des fonctions, avec des voies destinées à une circulation automobile importante distinctes de celles dédiées à la desserte locale ou aux déplacements piétonniers. C'est ainsi que sont nées ces  tours emblématiques. Les anciens espaces industriels étaient comme une toile vierge pour les architectes et les urbanistes, qui ont saisi cette opportunité pour créer des hautes tours. Les treize tours de l'ensemble Masséna ont été érigées sur les terrains de l'ancienne usine Panhard & Levassor. Le seul bâtiment préservé abrite aujourd'hui le siège social de Gares & Connexions (SNCF) ainsi que l'agence d'architecture AREP(3). Les huit tours des Olympiades ont été construites sur l'emplacement de l'ancienne gare de marchandises des Gobelins.




Illustration, Italie 13, Lily Meunier

Les tours du 13e arrondissement en font l’identité du quartier. Aujourd'hui, le 13e suit toujours cette dynamique de rénovation en réinvestissant le côté seine, avec la création de la ZAC Paris Rive Gauche dans les années 90.

“La reconstruction de la ville sur elle-même a pris autant d'importance, sinon plus, que l'extension périphérique des agglomérations. Elle consiste pour une grande part en reconquête des friches urbaines.”(4)

Le renouvellement urbain permet donc de réinvestir des espaces existants afin de favoriser la densification de nos villes. Ce qui marque un changement par rapport à certaines pratiques d'urbanisme, qui consiste à créer de nouveaux quartiers en périphérie ou à démolir et reconstruire complètement celui-ci. Cela s'applique en particulier aux logements sociaux construits dans les années 60, qui ont parfois échoué dans leur mission. Entre idéaux dans la création et l’espace vécu au fils des années par les habitants, on trouve un écart important, en raison d'une conception architecturale insensible, ainsi que la création d’espaces enclavés par ces grands ensembles et ces tours, qui étaient uniquement résidentiels ne proposant pas une vie de quartier autour de ses habitations.


Le quartier et ses tours


“Les quartiers sont des parties de la ville, d’une taille assez grande (...) qui se reconnaissent parce qu’elles ont un caractère général qui permet de les identifier”(5)

Un quartier est une portion de la ville qui a ses propres traits spécifiques, que ce soit en termes d'architecture, de culture, de population, ou d'autres caractéristiques qui le distinguent des autres quartiers de la ville. Ces caractéristiques permettent aux habitants et aux visiteurs de reconnaître et de différencier chaque quartier de la ville.

L’identité d’un quartier va donc dépendre de ce qui le constitue (types d’activités, habitants, types de construction). Son nom et ses frontières peuvent également renseigner son identité. Un quartier est aussi un espace émotionnel, affectif et d’attachement pour ses habitants.

Le 13e arrondissement comme quartier est relativement disparate, on constate que son identité ne se retrouve pas forcément dans certains territoires qui ont une offre résidentielle, culturelle et donc un mode de vie similaire aux arrondissements limitrophes comme le 14e arrondissement (vers Auguste Blanqui, Montsouris) ainsi que le 5e arrondissement (vers les Gobelins, Boulevard de l'hôpital). Là où réside l’identité propre et unique du 13e arrondissement, c'est bien dans ses tours.

L'identité du 13e arrondissement se caractérise par sa verticalité, accentuée par sa topographie surélevée et les contrastes de taille entre les bâtiments. Avec environ 50 Immeubles de Grande Hauteur (IGH)(6), il détient le record de concentration d'IGH à Paris (plus que dans le 15e). La majorité de ces tours datent des années 1960-70, bien que la plupart soient résidentielles, certaines sont plus prestigieuses que d'autres, de meilleur standing avec des infrastructures variées. Cette concentration d'édifices en hauteur, principalement à usage résidentiel, contribue à l’imaginaire qu’un parisien se fait du 13e arrondissement de Paris.



Illustration, skyline Lily Meunier

Cependant, les tours ne sont pas un lieu qui attire les parisiens plutôt habitués à vivre dans des quartiers Haussmanniens. Les parisiens ont tendance à ne pas se tourner vers ce type de logement, qui semble être issue des brutalistes(7) et qui avec le temps est perçu comme un mouvement austère, impersonnel, uniformiste pour ce type d’habitat voué à être résidentiel. La hauteur fait peur aux parisiens habitués à des immeubles dépassant rarement les 6 étages.

Annexe 1, extrait du blog
http://www.bulle-immobiliere.org/forum/viewtopic.php?t=36638

Les témoignages d'habitants montrent que la question de l’habitat des tours est à part entière. Elles possèdent des usages propres à leur architecture qui influencent leurs habitants. Plusieurs éléments comme la vue sur Paris, la hauteur, le sentiment de vertige ou bien la paresse de devoir descendre de sa tour, les charges, les ascenseurs... pourraient être des points qui font que la tour possède un récit propre à elle-même.

Revendiquant son pendant moderniste à la tradition haussmannienne, l'évolution des tours parisiennes est marquée par un contraste frappant. À l'origine, ces gratte-ciel incarnent des innovations modernes, une utopie pour les habitants et un modèle pour les futures habitations parisiennes, offrant l'accès aux sanitaires, aux services de proximité et à des logements neufs pour des familles de différentes classes sociales à des prix avantageux. Cependant, la réalité a rapidement divergé de l'utopie architecturale. Les habitants, quelques années plus tard, ont commencé à percevoir des inconvénients dans la vie en tour. L'anonymat créé par ces complexes, comparés par les architectes à des porte-avions, a remplacé la convivialité, les concierges ont disparu au profit de postes de commande surveillés 24 heures sur 24 par des techniciens, et la verdure a été reléguée à un rôle purement décoratif, confinant les habitants dans un environnement bétonné. Les tours étaient perçues comme esthétiquement "passables", mais peu adaptées à l'habitation, semblant plutôt destinées à un usage de bureau.(8)

Il est indéniable que la construction de ces tours, autrefois considérée comme un progrès décisif, n'a pas nécessairement amélioré l'image du 13e arrondissement. Sur le plan esthétique, l'uniformité séduit moins les Parisiens que l'exubérance architecturale de Manhattan pour les New-Yorkais. Les résidents évaluent ces tours de manière très contrastée, avec des variations considérables en ce qui concerne les équipements, l'entretien et le standing général.

C’est alors qu’on constate une évolution dans la vision de la tour: prenons les tours Duo de Jean Nouvel qui sont issus du renouvellement urbain qui prend lieu sur le côté Seine du 13e arrondissement en contraste avec les Mercuriales à Bagnolet. Conçues dans les années 1970, elles incarnent un exemple emblématique de l'architecture brutaliste de l'époque. Leur conception se caractérise par des formes géométriques rigides et une utilisation prédominante du béton brut. Ces tours étaient principalement destinées à des fonctions de bureaux. Leur esthétique reflète le minimalisme de l'époque, privilégiant la simplicité et la fonctionnalité. En contraste, les tours Duo incarnent une esthétique contemporaine et audacieuse. Leur design organique et en torsion les distingue nettement des tours Mercuriales. Les façades en verre et les panneaux perforés en aluminium confèrent aux Duo une apparence futuriste. Contrairement aux tours Mercuriales, les tours Duo visent à créer un environnement urbain polyvalent, intégrant des bureaux, des espaces de coworking, un hôtel, des zones commerciales et des logements, ce qui témoigne d'une vision plus intégrée du développement urbain.

Cette comparaison souligne l'évolution de l'architecture urbaine à travers le temps et la diversité des approches architecturales dans la création de gratte-ciel. Le passé a influencé notre présent, on constate que l’urbanisme privilégie des bâtisses moins élevées pour des habitations.(9)

La hauteur des immeubles reflète l'urbanisation passée, mais aujourd'hui, elle témoigne des profondes divisions sociales au sein de la société. D'un côté, la plupart des tours d'habitation de grande hauteur abritent des logements sociaux qui ont connu une détérioration significative au fil des décennies et qui sont souvent mal considérés dans l'opinion publique.

“(...) Les tours ne semblent pas séduire beaucoup de futurs habitants. Pour cause, selon un sondage réalisé en janvier 2022 par l’IPSOS, 80% des interrogés préfèrent habiter dans une maison plutôt qu’en appartement. (...) Une habitude française qui ne semble pas disparaître de génération en génération et qui explique en partie le refus du modèle de tour pour habitation contrairement à d’autres pays et continents.”(10)

Cela soulève la nécessité de mettre en lumière ces quartiers de tours au sein de la capitale. Bien que rares, ces quartiers se trouvent ponctuellement dans certains arrondissements parisiens, tels que le 13e, le 15e et le 19e. La question de la vie au sein de ces tours se pose alors, ainsi que celle de la valorisation de ces espaces en apparence dépassés tant sur le plan esthétique que fonctionnel, comme les projets des Olympiades et de Masséna. De l’autre côté, il est intéressant d'examiner comment les habitants ont adapté leurs usages à ces territoires en évolution pour mieux comprendre leur transformation au fil du temps. Face à la présence toujours importante des tours, il apparaît de plus en plus crucial de révéler ces espaces, afin qu'ils puissent donner envie d’être découverts par les riverains.

Valoriser l’habitat tour


Les tours incarnent donc des chapitres vivants, souvent liés à des projets urbains ou à des expériences individuelles. Leur imposante présence dégage un sentiment de grandeur et d'envergure, l'écosystème d’une tour se présente comme un micro-quartier à une échelle réduite et verticale.


Le lien entre ces histoires est tangible, et se pose la question de comment vivre au sein de ces structures architecturales particulières. Pourquoi a-t-on opté pour ce modèle de tour ? Quels sont les usages caractéristiques qui nous permettent de mieux appréhender la réalité de la vie en leur sein ? Nous ne les remarquons pas, ne nous attardons pas, ne serait-ce pas le moment de le faire afin de comprendre les évolutions de nos villes par le passé et surtout à venir ?


À la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris, une partie d'une unité d'habitation de la Cité radieuse conçue par Le Corbusier a été reconstituée. Cette démarche offre au public la possibilité de déambuler dans cet appartement, de plonger dans l'histoire de cette architecture emblématique afin de comprendre les modes de vie des années 50. Le mobilier, les couleurs et la disposition des espaces reflètent fidèlement le contexte de cette époque.




Photographe CAPA / Nicolas Borel Le Corbusier, 'Unité d'habitation' dite 'Cité radieuse', Marseille, 1945-1952 / Retranscription à l'échelle 1

Après les ravages de la guerre, le Hansaviertel, quartier situé à Berlin, a entrepris un projet de rénovation urbaine ambitieux, faisant appel à des architectes renommés comme Le Corbusier et Hans Scharoun pour repenser la ville. Cinquante-trois architectes de 13 pays ont rivalisé de créativité pour faire du Hansaviertel un exemple de l'architecture contemporaine. Aujourd'hui, les visiteurs peuvent découvrir les réalisations d'architectes de renom, telles que l'Unité d'Habitation du Corbusier, en traversant des espaces verts. Pour valoriser les différents bâtiments, la ville de Berlin a développé une application, “Gropius to Go”. C’est un guide numérique de la ville, une forme de médiation. Elle permet de découvrir des architectes, des bâtiments afin d'inciter les touristes, les habitants à déambuler dans les rues pour en apprendre davantage sur l’histoire de la ville via ces bâtiments emblématiques qui peuvent paraître sans grand intérêt à première vue. Ce mode de découverte interactif pourrait être poussé davantage avec une version en réalité augmentée et une version comprenant le vécu d’habitants afin de comprendre les réels usages de ces bâtiments.

Les deux exemples illustrent comment une mise en valeur peut être appréhendée in-situ. Dans le cas de la Cité de l'architecture et du patrimoine, l'approche demeure institutionnelle, mais la reproduction fidèle de l'appartement permet une projection directe quant à la manière de vivre dans ce type d'habitat. En revanche, avec Hansaviertel, nous sommes directement confrontés à l'environnement dans lequel on tente de projeter les usages des habitants à travers l'architecture extérieure. Dans les deux projets, il y a une forme d'immersion qui permet de mieux comprendre l'espace envisagé par l'architecte, mais peut-être moins l'espace réellement vécu par un résident.

Afin de valoriser des quartiers, des institutions parisiennes les exposent, comme le Pavillon de l’Arsenal qui conçoit des expositions d’urbanisme sur des quartiers ou sur des projets urbains. On note l’exposition sur les Olympiades en 2013(11), qui met en relation histoire, les projets en cours dans l’arrondissement et le récit urbain qui se dégage de l’endroit, avec des témoignages de l'architecte Michel Holley, de photographes et d’écrivains. Les photos et maquettes semblent-elles suffisantes pour parler d’un quartier ? La présentation d'un quartier doit être conçue de manière à toucher un large public, ceci afin de permettre à chacun de comprendre les éléments qui façonnent nos villes et qui, bien que souvent négligés dans notre quotidien, représentent une forme d'avenir.

En conclusion, l'histoire des tours dans le 13e arrondissement de Paris reflète l'évolution des villes modernes, où le passé coexiste avec le présent et l'avenir. Ces imposantes structures urbaines, autrefois symboles d'innovation et de progrès, ont évolué au fil du temps, suscitant des réactions contrastées de la part de leurs résidents. La revitalisation des anciennes friches industrielles, comme le quartier de Poblenou à Barcelone, démontre la capacité des villes à se réinventer en utilisant des espaces existants pour répondre aux besoins changeants de la société. Cependant, l'habitat en tour n'est pas sans défis. Les tours parisiennes ont connu des hauts et des bas, passant de l'idéal projeté à une réalité parfois moins convaincante pour leurs résidents. Les caractéristiques propres à ces structures, telles que la hauteur, la vue... influencent la manière dont les habitants vivent et perçoivent leur environnement. En fin de compte, les tours ne sont pas simplement des structures architecturales, mais des espaces chargés d'histoires et de récits individuels. Il est temps de les valoriser pour qu'elles deviennent des lieux dignes d'intérêt, intégrant harmonieusement le passé et l'avenir dans le tissu urbain moderne.



Note de bas de page

(1) Thierry Paquot, Le quotidien urbain, essais sur le temps des villes 2001, page 127

(2) Les acteurs du renouvellement sont diversifiés. Les principaux sont les collectivités territoriales et l'État.

(3) AREP (Architecture Recherche Engagement Post-carbone) est une agence pluridisciplinaire internationale fondée en 1997, filiale à 100% de l'entreprise publique SNCF Gares & Connexions. Les équipes d'AREP en Europe et en Asie sont constituées de nombreux experts (architecture, design, urbanisme, ingénierie, programmation...).  https://fr.wikipedia.org/wiki/AREP, wikipédia

(4) Claude Chaline : La régénération urbaine, PUF, Que sais-je ?, n° 3496, 1999, 127 p.

(5) Kevin Lynch, L’image de la cité,1976, p.54-55

(6) Constitue un Immeuble de Grande Hauteur, tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau (PBDN) est situé par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie :  à plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d'habitation, tels qu'ils sont définis par l'article R.111-1 ;  à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles. Service de l'État de la Vienne https://www.vienne.gouv.fr/contenu/telechargement/3206/20152/file/Doc.%20d%C3%A9f.&types%20IGH.pdf

(7) Le brutalisme est un mouvement architectural né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en Angleterre. Il se caractérise par une esthétique de la structure et du matériau brut, mettant en avant l'utilisation du béton non lissé et laissant apparaître les traces du coffrage. Ce style architectural trouve son origine dans le refus des principes architecturaux traditionnels et dans la quête d'une architecture moderne et non compromis par des éléments conservateurs. Le terme "brutalisme" provient de l'utilisation du béton "brut" et a été popularisé par des architectes tels que les Smithson. Ce mouvement oscille entre une approche rigoureuse et abstraite mettant l'accent sur la "vérité" structurelle, et une approche plus sensuelle qui cherche le plaisir tactile dans la rudesse des matériaux. Définition faites à partir du site universalis : https://www.universalis.fr/encyclopedie/brutalisme-architecture/

(8) Dans les archives de l'INA, cette vidéo présente les témoignages de divers habitants exprimant des opinions à la fois positives et négatives sur leur quartier. Elle offre un aperçu diversifié des profils des résidents de l'époque, illustrant ainsi la grande variété de personnes qui habitaient ces tours à cette période. https://youtu.be/eyAf3KAy24A?si=RF_v4T8_xOdrD6HV&t=2037

(9)  “Le plan local d'urbanisme, dont l'élaboration a été prescrite en 2001 par la nouvelle municipalité, a été adopté le 12 juin 2006 par le Conseil de Paris. Cette nouvelle mouture doit orienter l'évolution de la ville pour les années à venir. Le PLU couvre l'ensemble de l'espace parisien à l'exception de deux zones protégées par l'État (le Marais et le quartier des ministères du VIIe arrondissement) et du jardin du Luxembourg que la loi Urbanisme et habitat du 2 juillet 2003 a placé hors du périmètre du PLU. Il comprend donc les ZAC qui n'étaient pas traitées dans le plan d'occupation des sols. Définie dans le plan des hauteurs, cette hauteur maximale est en général de 25 mètres dans les arrondissements centraux et de 31 mètres dans les arrondissements périphériques, avec un maximum de 37 mètres dans certains quartiers. Des dépassements ne peuvent être autorisés que par dérogation.”  Règlements d’urbanisme de Paris, Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8glements_d%27urbanisme_de_Paris

(10) Extrait d’article internet LDV Studio Urbain, . La France est-elle hermétique à la verticalisation des villes ? Demain La Ville - Bouygues Immobilier. https://www.demainlaville.com/la-france-est-elle-hermetique-a-la-verticalisation-des-villes/. Published May 4, 2022.

(11)  Olympiades, Paris 13e | Expositions | Pavillon de l’Arsenal. https://www.pavillon-arsenal.com/fr/expositions/9829-olympiades-paris-13e.html.